C’est une étude aussi constructive qu’édifiante. Réalisée par quatre bureaux d’études (Bastide et Bondoux, ETC, Groupe Loriot et Nrgys) pour le Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment, elle décortique 25 349 logements répartis dans 990 bâtiments sur la période 2017/2022. Elle passe au crible les modes constructifs, les systèmes de production d’énergie et les performances des nouvelles résidences. Et les résultats sont plutôt flatteurs. Ce qui profite bien évidemment aux particuliers qui achètent un logement neuf pour habiter ou pour réaliser un investissement locatif, ce type de bien offrant une haute qualité technique, garante de charges maîtrisées et de durabilité.
Matériaux : des solutions éprouvées
D’après l’étude du Pôle Habitat -FFB, 47 % des résidences examinées sont bâties en brique, 35 % en voile béton, 16 % en bloc béton (l’autre nom du parpaing), le bois et le béton cellulaire comptant chacun pour 1 %. Classiques et éprouvées, ces solutions sont maîtrisées par les entreprises de construction. Elles vont toutefois évoluer. Le bois va gagner des parts de marché tandis que les industriels de la brique et du béton se sont résolument engagés dans la décarbonation, la nouvelle réglementation environnementale RE 2020 imposant la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le bâtiment.
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Energie : mise au vert programmée
L’étude se penche sur les installations de chauffage et de production d’eau chaude. Résultat : 48 % des logements examinés reçoivent une chaudière individuelle gaz, les chaudières collectives comptant pour 34 %. Le chauffage électrique classique (effet joule) se retrouve dans 8 % de l’échantillon. Les réseaux de chaleur se retrouvent dans 4 % des cas, les pompes à chaleur dans 2 %. La RE 2020 pousse au développement des solutions renouvelables (pompes à chaleur, biomasse) et des réseaux de chaleur. Le gaz reste réglementaire. Il devra, à compter de 2025, être couplé à des solutions thermodynamiques.
Performance : le neuf en pointe
La performance se mesure avec un coefficient qui fixe le besoin en énergie, le Bbio. Exprimé en points, il doit toujours être inférieur à un maximum, le Bbio max. L’étude du Pôle Habitat-FFB montre que le Bbio est en moyenne inférieur de 19 % au Bbio max. Bref : grâce à une conception optimisée et à une isolation renforcée, les programmes neufs affichent des performances supérieures aux exigences réglementaires ! C’est pour cette raison que leur consommation d’énergie est si faible. D’ailleurs, les nouveaux logements sont toujours classés A ou B sur le diagnostic de performance énergétique, le DPE.
Confort : toujours plus !
L’étude ne traite que certains aspects techniques des appartements neufs. Pour être vraiment complet, il faut y ajouter d’autres atouts propres à ce type de logements. On citera notamment les plans fluides et étudiés pour éviter les pertes de place, la sécurité, les places de stationnement ou encore les espaces extérieurs (balcons, loggias, etc.). Les promoteurs intègrent de plus en plus d’espaces verts dans leurs réalisations et ils tiennent compte de nouveaux besoins en développant des espaces et des jardins partagés, ou encore des lieux dédiés au coworking à l’intérieur de leurs copropriétés.
