Fabriquer votre logement neuf, c’est possible !

Annabelle Martinat
Mis à jour par
le 12 septembre 2019
Journaliste chez PAP.fr

Des appartements sur mesure adaptés aux aspirations de leurs occupants dans un cadre architectural harmonieux et soucieux de l’environnement. C’est la vision du logement collectif portée par l’architecte Pascal Gontier. Illustration avec deux programmes immobiliers novateurs.

© pascal gontier

Aucun risque d’uniformisation et de standardisation ne menace les deux nouveaux programmes immobiliers en cours de réalisation sur Floirac et Saint-Herbalin. Et pour cause ! Conçus selon la méthode BOB (Bespoke Open Building), soit l’habitat ouvert et sur mesure, les deux ouvrages, véritable faire-valoir d’une nouvelle forme d’urbanisation, portent la signature de l’architecte Pascal Gontier. Chantre de l’habitat collectif alternatif, le professionnel n’a de cesse depuis plusieurs années de réinventer nos bâtiments sur la base d’une ingénierie architecturale particulièrement novatrice en donnant la parole à ses habitants. « Cette approche de construction typiquement urbaine permet une qualité de personnalisation qui reste aujourd’hui essentiellement réservée à la maison individuelle », regrette Pascal Gontier, convaincu que « la société civile ne veut plus se voir imposer un modèle préformaté, identique pour tout le monde, et par conséquent aveugle aux aspirations de chacun ».

Concept novateur. Configurer son lieu de vie individuel intégré au tout collectif, c’est là tout l’objectif de la démarche « Home » initiée par l’architecte Pascal Gontier. L’immeuble est imaginé comme un quartier vertical, dans lequel les futurs habitants achètent des lots, qu’ils peuvent additionner et aménager dans le respect de certaines règles. Ils sont accompagnés de l’architecte qui joue aussi un rôle de modérateur. Sa fonction est donc plus importante que sur un programme classique. Il est « invité à redéfinir sa posture et ses outils avec la possibilité d’imaginer des œuvres ouvertes aux besoins, aux désirs et à la créativité des résidents ».

© pascal gontier

Process de construction. L’architecture secondaire est réalisée avec la participation des habitants qui sont libres de choisir le type et l’implantation des fenêtres, les occultations et protections solaires souhaitées, ainsi que la géométrie et l’implantation de leurs balcons, accessoires compris (garde-corps, bacs plantés, armoires). L’organisation des espaces n’est pas oubliée, simplex, duplex, loft, diversité des cloisons intérieures pour une identité propre, « tout est possible dans la limite des contraintes physiques posées par l’architecture primaire et d’un dispositif de régulation définis par l’architecte », précise Pascal Gontier.

© pascal gontier

 

Deux résidences en développement. Deux projets sont actuellement en cours de réalisation sous l’égide de l’architecte, à Floirac dans la métropole bordelaise et à Saint-Herblain dans la métropole nantaise. Le premier abrite 79 logements répartis sur quatre bâtiments dont l’un entièrement construit selon la méthode BOB, en co-conception avec les futurs habitants. Le second propose un ensemble de 47 logements répartis sur deux bâtiments de sept et neuf étages, entièrement construits en structure bois, cages d’escaliers et d’ascenseurs compris, dont les espaces intérieurs, les façades et les balcons sont paramétrables par les acquéreurs.   

© pascal gontier

Vocation écologique. Conformément aux sensibilités des porteurs de projet, les constructions sont éco-conçues. La compacité répond à une recherche de fluidité d’espaces, de performance énergétique, d’évolutivité et d’économie, et elle est compensée par une grande générosité au niveau des façades et des prolongements extérieurs. Le choix de matériaux tout comme l’orientation du bâtiment sont judicieusement pensés pour être pérennes sans nuire à l'environnement. « L’écologie est évidente, nécessaire et la réflexion que nous menons sur la durabilité de nos bâtiments se doit d'être également pragmatique », justifie Pascal Gontier.

Un modèle à suivre. Une réussite qui en appelle d’autres car Pascal Gontier ne fait pas mystère de son aversion pour l’habitat répétitif, anonyme et ultrastandardisé. « La personnalisation du logement collectif, si elle reste émergente préfigure les futurs standards de l’habitat urbain », prophétise le professionnel. En attendant l’avènement de ce paradigme, reconnaissons qu’elle constitue sans nul doute une réponse écologique aux enjeux de la densité et un moteur d’innovation susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives en matière d’urbanisme.


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