Et si vous achetiez un logement achevé ? Cette formulation désigne une maison ou un appartement dont la construction est terminée au jour de la transaction immobilière. Ce logement est neuf et n’a jamais été habité. On parle alors de vente clés en main en opposition avec la vente en l’état de futur achèvement (Véfa) qui consiste à acheter un bien sur plans. Ce type d’acquisition, plus rare, présente pourtant de nombreux avantages pour les investisseurs comme pour les accédants en résidence principale.
Atouts financiers
Quand on achète un logement terminé, on réalise de nombreuses économies par rapport à la vente sur plans. « Par exemple, en Véfa, les intérêts intercalaires du crédit courent jusqu’à ce que le logement soit livré, c’est-à-dire en moyenne pendant dix-huit mois, voire plus en cas de retard sur un chantier », explique-t-on chez VP2, spécialiste de la gestion de patrimoine. Ces frais seront quasi-inexistants dans le cadre d’un logement qui est déjà construit. « Par ailleurs, comme le logement est disponible immédiatement, les futurs propriétaires économisent souvent des frais liés à une relocation temporaire qui peut intervenir après la vente de son bien », estime cet expert. Et bien sûr, comme il s’agit d’un bien neuf, ils profiteront des frais de notaire moins élevés.
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Un investissement pérenne
Pour les investisseurs, l’acquisition d’un logement terminé se révèle particulièrement intéressante. La réduction du délai entre l’acquisition et la livraison du bien quand on a opté pour la défiscalisation Pinel est avantageuse, car la réduction d’impôt interviendra directement la première année. On peut également trouver un locataire plus rapidement car le logement est déjà prêt à l’accueillir. Et les prestations dans le neuf, même quand on ne les a pas choisies, restent souvent plus séduisantes que dans l’ancien.
© NexityVisiter du neuf
Pouvoir visiter son logement avant de l’acheter est également plus rassurant pour les acquéreurs en résidence principale. « C’est plus facile pour se projeter dans les lieux que de se fier à une simple perspective. Ils peuvent juger en vrai de l’orientation, de la vue, des parties communes et de la qualité de la construction », assure-t-on chez VP2. Bien sûr, en contrepartie, les possibilités de personnalisation sont plus réduites qu’en Véfa mais les prestations par défaut sont de toute manière conçues pour plaire au plus grand nombre.
Des opportunités
Les logements terminés sont souvent des queues de programmes, c’est-à-dire les derniers lots disponibles au sein d’une nouvelle résidence. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas forcément des appartements avec défauts. « Au contraire, il s’agit de beaux logements, avec des surfaces confortables, des duplex qui sont généralement plus chers et qui ne trouvent pas spontanément preneur », détaille-t-on chez VP2. Dans certains cas, les promoteurs pressés de vendre ces derniers logements libres acceptent de baisser les prix. Vous pourrez ainsi acheter un trois pièces pour le prix d’un T2 !
© Yam StudioTémoignage : « Cela nous coûtait moins cher que dans l’ancien »
Antoine et Sophie M. ont acheté un logement dans une résidence achevée à Rueil-Malmaison. Ils nous racontent leur expérience.
Pourquoi avoir choisi d’acheter un logement neuf ?
Sophie : Au début, nous cherchions un bien dans l’ancien sur Rueil-Malmaison mais nous nous sommes vite rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup de choix. En quatre mois, nous n'avions pratiquement rien visité. Un jour, je suis tombée par hasard sur une publicité annonçant la construction d’une nouvelle résidence à proximité. Ce programme ne nous convenait pas pour des raisons d’emplacement, mais c’est de là que l’idée d’acheter dans le neuf nous est venue.
Et pourquoi avoir opté pour un logement terminé ?
Antoine : Au départ, acheter un logement sur plans n’était pas quelque chose qui me tentait vraiment. Je trouvais qu'il y avait trop de paramètres inconnus. Mais en achetant dans une résidence terminée, nous pouvions nous rendre sur place. Même si nous n’avons pas pu visiter l’appartement immédiatement, on a pu au moins contempler l’immeuble en vrai dans son environnement. On savait aussi qu’on attendrait moins longtemps avant de pouvoir emménager.
Est-ce que le prix était un argument supplémentaire ?
Sophie : Oui ! Nous sommes devenus propriétaire d’un duplex de 120 m² avec deux terrasses et deux balcons, proche du RER pour un prix moins cher que dans l’ancien.
Antoine : En plus, même si nous n'avons pas pu négocier le prix, le promoteur nous a offert les frais de notaire, ce qui a encore diminué la facture finale.
Y a-t-il des aspects plus contraignants dans ce type d’acquisition ?
Sophie : Comme le logement était quasiment terminé au moment de l'achat, nous n’avons pas pu faire de personnalisations sur les finitions intérieures. Mais honnêtement, les prestations sobres et élégantes nous conviennent parfaitement.
Antoine : Il y a même certaines prestations qui ont été réalisées justement car l’appartement était une queue de programme. Le jardin a par exemple été arboré car le promoteur pensait que c’était un moyen supplémentaire de séduire des acheteurs potentiels.
